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30. Comment l’art contemporain peut-il renouveler le regard du spectateur ?

Dans une société mondialisée où les codes artistiques des siècles passés semblent ne plus trouver leur place, l’artiste contemporain propose de nouvelles expériences remettant en question objet, geste, espace, temporalité, médium, et, parfois, la notion même de l’art.

 

En présentant un urinoir à l’Exposition des indépendants de New York en 1917, Marcel Duchamp, pourtant peintre de formation, bouscule les règles de l’art, prouvant que n’importe quel objet préfabriqué peut faire art à partir du moment où il est validé par les institutions. Très tôt, ce geste soulève quantité de questions aujourd’hui encore posées par les artistes.

 

Au mépris des hiérarchies établies par le passé dans le champ des beaux-arts, l’œuvre ne se définit plus par rapport à la maîtrise technique d’un medium distingué (peinture, sculpture, etc.). La porte est ouverte aux expériences hybrides. La virtuosité de l’artiste passe au second plan derrière ses idées, plus ou moins subversives ou ingénieuses, parfois transmises essentiellement a posteriori par le biais du récit. Des performers ont ainsi construit leur légende en organisant performances et happenings devant un public alors restreint, désormais voués à être narrées dans les musées. Le regard se déplace, de l’œuvre d’art à l’attitude de l’artiste, attitude qui résonne le plus souvent avec le contexte socio-économique immédiat.

 

Parallèlement, l’artiste n’a plus besoin de mettre la main à l’ouvrage pour obtenir le statut de démiurge, ce qui permet d’envisager son désengagement physique dans le processus créatif. Des artistes entrepreneurs émergent, à l’image d’Andy Warhol, qui puisent leurs sujets dans les cuves de la culture commerciale. D’autres, conceptuels, tels que Sol LeWitt, vendent des certificats aux collectionneurs et aux musées, afin que les œuvres soient réalisées par des tiers. Dans les deux cas, ces stratégies inspirées par les modes de production industriels interrogent le nouveau rôle dévolu à l’art dans nos sociétés contemporaines, remisant au grenier l’archétype du génie inspiré et la valorisation de la singularité, perceptible jusque dans la « patte » de l’artiste. La toute-puissance de l’industrie a aussi permis à certains artistes d’envisager un art à la fois accessible et nourri par les recherches scientifiques, comme l’Op Art. Les voies de l’expérimentation s’élargissent encore aujourd’hui grâce à l’appropriation des nouveaux media par les plasticiens, qui sollicitent les sens des spectateurs

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